Mark Carney remporte le gouvernement minoritaire

Principaux points à retenir
- Mark Carney mène le Parti libéral du Canada pour un quatrième mandat consécutif en tant que parti au pouvoir doté d'un gouvernement minoritaire fort. Étant donné qu'un certain nombre de circonscriptions ferment toujours l'objet d'un tableau, la possibilité d'un gouvernement à majorité étroite existe.
- Pierre Poilievre et le Parti conservateur du Canada augmentent leur part des voix au cours des deux élections précédentes, mais ce n'est pas suffisant pour surmonter l'appui des libéraux et l'effondrement du vote néo-démocrate. Poilievre ne réussit pas à remporter la circonscription de Carleton et dirigera les conservateurs de l'extérieur de la Chambre des communes pour le moment.
- Jagmeet Singh a également perdu son siège et a annoncé qu'il quitterait son poste de chef du NPD une fois qu'un chef intérimaire sera choisi.
- Le premier ministre Carney défendra son gouvernement, notamment en sélectionnant un nouveau Cabinet et en collaborant avec l'administration Trump, au cours des prochaines semaines.
Aperçu des résultats
Le premier ministre Mark Carney a mené le Parti libéral du Canada à un quatrième mandat consécutif en tant que parti au pouvoir. Cette victoire électorale donne naissance à un gouvernement minoritaire, avec 43,5 % des voix, et 168 sièges à la Chambre des communes. Bien qu'il s'agisse d'une augmentation de 8 sièges par rapport aux élections de 2021, au moment de la rédaction du présent rapport, Carney n'était pas en mesure d'obtenir les 172 sièges requis pour former un gouvernement majoritaire.
Il y a beaucoup de courses serrées que les grands médias n'ont pas encore convoquées comme il a été décidé. Il est possible que les libéraux obtiennent les sièges restants nécessaires pour obtenir la majorité, bien que cette possibilité semble s'amenuiser à mesure que les derniers votes sont comptés.
Ce qui est plus clair, c'est que le Parti conservateur du Canada continuera de servir d'opposition officielle à la Chambre des communes après avoir reçu 41,4 % de la part des voix, remportant 25 sièges par rapport aux élections de 2021 pour un total de 144 sièges.
Cette élection a vu une forte diminution du soutien aux tiers, une proportion record de la part des voix étant allée aux partis libéral et conservateur. Cependant, ces tiers continueront d'exercer leur influence au retour de la Chambre des communes, le Bloc québécois et le NPD ayant un équilibre des pouvoirs.
Le Bloc québécois, dirigé par Yves-François Blanchet, remporte encore une fois le troisième plus grand nombre de sièges. Cependant, avec une diminution de 9 sièges par rapport à 2021, le parti revient maintenant à la Chambre des communes avec une diminution de 23 sièges.
Le Nouveau Parti démocratique, dirigé par Jagmeet Singh, connaît le pire résultat de l'histoire du parti lors de cette élection, avec seulement sept sièges. Le NPD a perdu son statut de Parti officiel, ce qui exige 12 sièges à la Chambre des communes.
Le Parti vert du Canada n'obtient qu'un seul siège, la co-chef Elizabeth May remporte sa circonscription et permet au parti de maintenir une présence au Parlement. Le co-chef du Parti vert, Jonathan Pedneault, échoua à remporter sa circonscription d'Outremont, au Québec.

Comment nous en sommes arrivés là
Les élections fédérales de 2025 ont été déclenchées dans un contexte de changements importants apportés au paysage politique fédéral du Canada. L'ancien premier ministre Trudeau a annoncé le 6 janvier 2025 qu'il démissionnerait de son poste de chef libéral dès qu'un successeur serait choisi. Mark Carney est choisi comme nouveau chef libéral le 9 mars et déclenche rapidement les élections fédérales du 23 mars.
Le président Trump, inauguré pour son deuxième mandat le 20 janvier, s'est ensuite injecté dans la campagne en soulevant les tensions entre le Canada et les États-Unis par le biais de menaces tarifaires et d'appels réguliers pour que le Canada rejoigne les États-Unis en tant que 51e État. Les tarifs ont animé la campagne tout au long de la campagne, y compris l'imposition de droits de douane sur les automobiles, les pièces automobiles, l'aluminium et l'acier canadiens. Le « Jour de la libération » du président Trump a atterri au milieu de la campagne, le 2 avril, en gardant les Canadiens concentrés sur la dynamique canado-américaine en tant que principale priorité fédérale.
Les préoccupations majeures antérieures concernant l'abordabilité et le logement ont continué d'être considérées comme importantes par les Canadiens, mais elles n'ont finalement pas suscité autant de votes que le changement de chef libéral de Trudeau à Carney ou les politiques combatives du président Trump.
Carney, qui concentra sa campagne sur la protection de la souveraineté et de l'économie du Canada, devint rapidement le candidat favori pour répondre à ces préoccupations. Les libéraux devinrent les premiers dans les sondages nationaux au cours de la première semaine de la campagne, effaillant une avance de 20 à 25 points dans les sondages dont le Parti conservateur avait bénéficié au cours des mois précédents.
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