Mise à jour fédérale sur l'état d'avancement de la mise en œuvre de la Loi de 2021 sur la déclaration d'action des Nations Unies (LNDA)
Ressources naturelles Canada (RNCAN), Justice Canada (JUS) et Relations Couronne-Autochtones (RCI) ont récemment organisé une séance d'une journée complète pour mettre à jour les progrès de la mise en œuvre la Loi de 2021 sur la déclaration d'action des Nations Unies (UNDA). Le Plan d'action du Canada, lancé en juin 2023, définit 181 mesures du Plan d'action (MAP) visant la mise en œuvre de l'UNDA, en mettant l'accent sur une approche gouvernementale globale.
En vertu de la directive du premier ministre, RNCAN, JUS et CIR, de concert avec d'autres ministères fédéraux et des partenaires autochtones, collaborent pour offrir des programmes de gestion prioritaires transversaux communs. Ces priorités soulignent l'importance d'assurer une participation significative des peuples autochtones aux processus décisionnels gouvernementaux et réglementaires touchant leurs droits, leurs terres et leurs ressources. Vous trouverez ci-dessous quelques programmes de gestion des projets clés qui sont activement élaborés en consultation et en collaboration avec les peuples autochtones partout au Canada.
- APM 32 : Élaborer des directives sur la participation des peuples autochtones à des projets de ressources naturelles, notamment en collaboration avec les provinces, les territoires et l'industrie, afin de s'aligner sur le paragraphe 32 (2) de l'UNDA, qui exige la consultation et la coopération de bonne foi avec les peuples autochtones concernés afin d'obtenir leur consentement préalable libre et éclairé avant l'approbation de tout projet touchant leurs terres ou territoires.
- APM 33 : Élaborer et mettre en œuvre des mesures visant à accroître la participation économique des peuples autochtones et de leurs collectivités à la mise en valeur des ressources naturelles.
- APM 34 : Travailler pour accroître la participation des peuples autochtones en élaborant des règlements qui permettront aux organes directeurs autochtones d'être autorisés à exercer des pouvoirs et fonctions spécifiques en vertu de la Loi sur la Régie canadienne de l'énergie, et s'efforce de modifier la Règlement de la Régie canadienne de l'énergie sur les pipelines terrestres et Manuels de dépôt— élaborer des mécanismes visant à accroître la participation des Autochtones à la conformité et à la surveillance tout au long du cycle de vie (conception, construction, exploitation et abandon) de l'infrastructure réglementée par la Régie.
- APM 66 : Élaborer des approches pangouvernementales pour la mise en œuvre du droit autochtone de participer à la prise de décisions liées aux initiatives législatives, politiques et de programmes, qui comprennent des éléments pour s'assurer que les processus pertinents respectent et reflètent la consultation et la coopération avec les peuples autochtones touchés afin d'obtenir leur consentement préalable et éclairé gratuit.
- APM 68 : Renforcer la participation au processus décisionnel en élaborant des ententes de consultation avec les partenaires autochtones qui établissent l'obligation convenue de consulter des processus de mobilisation alignés sur leurs objectifs d'autodétermination et d'obtenir le FPIC. Cela comprend la création d'un comité consultatif autochtone permanent chargé d'orienter l'approche fédérale en matière de consultation et d'examiner les facteurs à prendre en compte pour un fonds de soutien à la capacité de consultation géré par les Autochtones.
Compte tenu de ce qui précède, RNCAN, JUS et CIR travaillent à réaliser les livrables suivants.
1. Mettre à jour les lignes directrices fédérales en matière de consultation et de mobilisation
RNCAN, de concert avec CIR et JUS, se lancera dans un processus de consultation de deux ans (2024-2026) pour réviser les lignes directrices fédérales concernant les obligations de consultation juridique et l'engagement avec les peuples autochtones. Cette initiative offre une occasion importante d'améliorer l'interprétation et la mise en œuvre du consentement préalable libre, éclairé et préalable. Le processus de consultation se déroulera en plusieurs étapes, en commençant par des activités de mobilisation en 2023-2024, suivies de discussions avec des groupes de consultation en 2024-2025, et jusqu'à la finalisation des lignes directrices mises à jour d'ici 2025-2026.
2. Élaborer de nouveaux règlements concernant la prise de décision réglementaire autochtone
RNCAN travaille activement en collaboration avec la Régie de l'énergie du Canada (Régie) et le Comité consultatif et de surveillance autochtone (CIM) pour faire progresser la mise en œuvre de l'APM 34. Cette initiative comprend l'élaboration d'un Règlement sur les arrangements ministériels avec les Autochtones (IMARS), qui établira des mécanismes d'intégration de la participation autochtone aux processus décisionnels réglementaires. À l'heure actuelle, RNCAN sollicite la rétroaction de partenaires autochtones, de représentants de l'industrie et d'autres intervenants pour façonner la conception d'IMARS. L'objectif est d'accroître la participation des Autochtones à la conformité et à la surveillance tout au long du cycle de vie de l'infrastructure réglementée par la Régie.
3. Poursuivre l'élaboration du Cadre national de partage des avantages
L'accent mis par RNCAN sur l'avancement du Cadre national de partage des avantages souligne son engagement à accroître la participation économique des peuples autochtones au développement des ressources naturelles (APM #33). En collaboration étroite avec ses partenaires autochtones, RNCAN vise à finaliser le cadre d'ici l'automne, contribuant ainsi de manière significative aux efforts continus de réconciliation économique. Un élément clé de la mise en œuvre du NBSF est le Programme de garantie d'emprunt pour les Autochtones (PLGP) conçu pour faciliter l'accès à des capitaux abordables. L'ILGP est un aspect crucial de la mise en œuvre du Cadre de la Stratégie nationale du bâtiment (NBSF), qui vise à faciliter l'accès à des capitaux abordables.
- Dévoilé récemment dans le budget fédéral de 2024, le gouvernement est prêt à allouer jusqu'à 5 milliards de dollars en garanties de prêts aux collectivités autochtones. Cette initiative répond aux aspirations de collaboration des nations autochtones et de l'industrie, en soutenant les collectivités qui manquent de capitaux pour une participation importante aux projets de ressources, en s'alignant sur leurs objectifs économiques.
- À l'avenir, Ressources naturelles Canada sera chargé de gérer les demandes et le renforcement des capacités pour les deux prochaines années, avec un budget pouvant atteindre 17 millions de dollars. Cependant, la création d'une nouvelle filiale de la Société de développement des investissements du Canada devrait superviser la diligence raisonnable et gérer le portefeuille de garanties de prêts. Des retards potentiels dans le décaissement des fonds pourraient survenir en raison de la création de la filiale, ce qui est courant dans le cadre d'autres déploiements de programmes comme le Fonds de croissance du Canada ou la Société canadienne d'innovation.
- Des questions se posent quant à la gouvernance et au fonctionnement de la nouvelle filiale, notamment si elle sera dirigée par des Autochtones et comment le financement sera réparti entre les détenteurs de droits (Premières Nations, Métis et Inuits). La gouvernance et le fonctionnement doivent être clairs pour assurer la mise en place de mesures de rapprochement en temps opportun. Cela peut nécessiter un examen approfondi des programmes de prêts existants afin de rationaliser les processus tout en assurant une intégration solide de la prise de décision autochtone dans l'allocation essentielle du programme.
De plus, RNCAN a fourni des mises à jour sur la disponibilité prochaine de deux programmes importants pour application :
- Administrées par le Service canadien des forêts (SCF), les IFI appuient la gestion durable des forêts et la collaboration entre les intervenants. Introduite en 2023-2024, IFI offre 1 million de dollars par année en subventions. Ces subventions visent à répondre aux besoins et aux priorités des peuples autochtones, en soutenant des activités comme la planification de la gestion forestière locale et la participation à des événements sectoriels.
- Programme de partenariats en matière de ressources naturelles autochtones (PNIR) : Affecté 80 millions de dollars sur cinq ans dans le budget de 2022, l'INRP accroît la participation économique des Autochtones aux projets liés aux ressources naturelles. À la suite d'un arrêt temporaire de la réception des demandes en mai 2023 en raison de la forte demande, les demandes doivent rouvrir en 2024. Le financement accordera la priorité aux projets en fonction de la distinction, de la région et du secteur des ressources. Les candidats potentiels sont invités à harmoniser les objectifs du projet avec les buts du programme en s'engageant auprès de l'équipe de l'INRP.
Ces programmes représentent des occasions tangibles pour les collectivités et les organisations autochtones de faire progresser la réconciliation économique et le développement durable des ressources. Restez à l'affût des dates de demande.
Pourquoi est-ce important :
Comprendre la mise en œuvre de l'UNDA est primordial pour les intervenants de l'industrie en raison de son impact profond sur l'élaboration de projets dans divers secteurs. Alors que le gouvernement fédéral entreprend une refonte complète de ses lois et politiques pour les harmoniser avec l'UNDA, la rétroaction continue des nations autochtones, de l'industrie et d'autres intervenants est essentielle. Les acteurs de l'industrie, en particulier ceux qui participent à l'élaboration de grands projets et leurs associations professionnelles, ont un intérêt direct à l'évolution des lignes directrices sur la consultation et à la façon dont le consentement préalable, libre et éclairé (FPIC) sera spécifiquement formulé et intégré aux processus décisionnels. La façon dont l'UNDA est mise en œuvre aura une incidence importante sur l'environnement réglementaire et les exigences procédurales pour l'approbation des projets, ce qui pourrait avoir une incidence sur les délais, les coûts et la faisabilité globale du projet.
De plus, l'adhésion à l'UNDA garantit non seulement le respect des normes internationales en matière de droits de la personne, mais favorise également des relations positives avec les communautés autochtones et améliore la licence sociale d'exploitation. Les parties prenantes des nations autochtones et de l'industrie doivent demeurer engagées dans le processus de consultation fédéral pour apporter des idées, répondre aux préoccupations et promouvoir la compréhension mutuelle, favorisant ainsi une approche plus inclusive et durable de la mise en valeur des ressources.