Les conservateurs se tournent vers le « Canada d'abord » alors que la course fédérale se resserre
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L'imprévisibilité de Trump bousculant la course, le jour du scrutin est tout sauf certain.
Le 15 févrierth, Pierre Poilievre a prononcé un discours sur la pierre angulaire avec un nouveau message centré sur « Le Canada d'abord », un plan visant à accélérer l'emploi, à accroître l'investissement en réduisant les impôts et à réduire la réglementation pour déclencher une économie de libre entreprise. La menace des droits de douane américains a été présentée comme un « signal d'alarme » qui pousse le Canada à obtenir sa maison afin de devenir riche et autonome.
Mais après quatre semaines de sondages montrant que les libéraux gagnent régulièrement de l'appui, alors que l'avance de 25 % des conservateurs a baissé à 5-10 % (il y a même un récent sondage montrant les libéraux en tête), la question que de nombreux conservateurs se posent est la suivante : est-ce que ce sera suffisant ?
Tout d'abord, tous les sondés s'attendaient à ce que la course se resserre après le départ de Justin Trudeau. L'été dernier, sondages montre que sans Trudeau, le bassin d'électeurs qui envisagent de voter libéral immédiatement augmente de 14 %. Les sondeurs conservateurs notent que les libéraux au pouvoir étaient en baisse de 20 % lorsque Pierre Elliott Trudeau a démissionné en 1984, mais l'arrivée de John Turner a effacé cet écart du jour au lendemain.
Deuxièmement, comme nous en sommes encore au début de la pré-campagne, M. Carney n'a pas encore donné de détails sur ses politiques. Il promet de dépenser davantage pour l'infrastructure, la technologie verte et la défense, de réduire les impôts et d'équilibrer le budget. Son plan environnemental promet de remplacer les impôts par des incitatifs et de faire payer plus cher aux pollueurs. Sa réponse à toutes les questions sur les détails est de faire un zoom arrière sur son impressionnant curriculum vitae et sur sa capacité à gérer les crises. Ainsi, les électeurs peuvent projeter leurs préférences sur le vague M. Carney. Vous voulez des réductions d'impôt ? Vérifiez, Carney est votre gars. Vous voulez des mesures urgentes sur le climat ? Oh oui, il peut le faire aussi.
Mais le troisième et le plus important facteur déterminant dans les sondages est les déclarations incendiaires du président Trump et la menace d'imposer des droits de douane qui ont laissé les Canadiens trahis et en colère. La plupart des Américains pensent que le « 51 » de Trumpst la rhétorique de l'état est une tactique de négociation ou le président trollant Justin Trudeau, mais les Canadiens la prennent très au sérieux.
Sondage de Ipsos montre que près de la moitié des Canadiens sont inquiets au sujet de l'annexion parce que « l'avenir du Canada en tant que pays indépendant est menacé ». Et cela change le comportement des Canadiens. Angus Reid constate que 85 % des Canadiens disent qu'ils changent leurs habitudes pour acheter plus de produits canadiens pour remplacer les produits américains. Trois sur cinq boycottent les produits américains. Essayez de faire en sorte que plus de 80 % des Canadiens soient d'accord sur quoi que ce soit.
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